Interprète

en langue des signes

Le métier d’interprète en langue des signes

L’interprète est le garant de la communication entre les personnes sourdes et les personnes entendantes.

Quel est son rôle ?

Il traduit tous les échanges en faisant le pont entre deux interlocuteurs qui s’expriment dans deux langues différentes.

Il assure la traduction du français vers la langue des signes française et de la langue des signes française vers le français.

A contrario, l’interprète n’aide pas, n’assiste pas, n’accompagne pas, n’explique pas et ne fait pas « à la place de ». Il n’est responsable ni de la gestion de la communication, ni de la prise de parole.

Un professionnel diplômé

Il maîtrise non seulement ses deux langues de travail (français et langue des signes française) mais aussi la culture et l’histoire inhérentes à chaque communauté linguistique.

Il ne traduit pas « mot à signe » mais transmet l’idée, le concept et l’intention du discours en adaptant sa linguistique aux locuteurs présents.

Nos interprètes exercent leur métier dans les mêmes conditions de travail que les interprètes en langues vocales.

Les diplômes de Master 2 garantissent le respect du code déontologique (lien vers code déontologique) promulgué par l’Association Française des Interprètes en Langue des Signes (AFILS).

L’AFILS – Association Française des Interprètes en Langue des Signes – a mis en place un code déontologique garantissant l’éthique de notre métier ainsi que la conduite professionnelle à tenir.

Code de déontologie

Article 1 – Secret Professionnel

L’Interprète est tenu au secret professionnel total et absolu comme défini par les articles 226-13 et 226-14 du nouveau code pénal dans l’exercice de sa profession à l’occasion d’entretien, de réunion ou de conférence non publique. L’interprète s’interdit toute exploitation personnelle d’une quelconque information confidentielle.

Article 2 – Fidélité

L’interprète est tenu de restituer le message le plus fidèlement possible dans ce qu’il estime être l’intention du locuteur original.

Article 3 – Neutralité

L’interprète ne peut intervenir dans les échanges et ne peut être pris à partie dans la discussion. Ses opinions ne doivent pas transparaître dans son interprétation.

CODE DE CONDUITE PROFESSIONNELLE

Article 1

L’interprète s’interdit d’accepter un engagement pour lequel il n’est pas qualifié. S’il est seul à pouvoir assurer cette prestation il pourra le faire après en avoir averti toutes les parties concernées.

Article 2

L’interprète s’engage, dans la mesure du possible, à se former dans le but de répondre aux besoins des usagers.

Article 3

L’interprète qui exerce une autre activité professionnelle, notamment au sein d’une institution, doit prendre garde à ce que les exigences de cette autre activité ne soit pas en contradiction avec le code éthique de l’AFILS.

Article 4

L’interprète doit avoir une présentation appropriée à la situation d’interprétation. Pour le bon déroulement de l’interprétation, il doit veiller à ce que certaines conditions matérielles soient respectées (lumière, placement,…)

Article 5

Conformément à l’article L112-3 du code de la propriété intellectuelle, l’interprète est propriétaire de sa traduction et de son interprétation. Aucune utilisation, diffusion, ni commercialisation de cette dernière ne pourra se faire sans son accord.

Article 6

L’interprète doit être loyale et solidaire à l’égard de ses collègues. Toute critique sur un collègue ne doit pas être énoncée en public.

Article 7

L’interprète doit s’assurer qu’il dispose de bonnes conditions de travail. Il doit prévenir son client que des pauses lui sont nécessaires. En aucun cas il ne pourra travailler plus de 2 heures sans relais.

Article 8

Si l’interprète travaille en équipe, il est en droit de connaître l’identité de son ou de ses collègues avant d’accepter un contrat.

Article 9

L’interprète peut refuser un contrat si, pour une raison éthique et personnelle, il sent que sa prestation ne sera pas conforme au présent code. Le client pourra alors demander une attestation de refus de l’interprète.

Article 10

Les interprètes qui travaillent ponctuellement bénévolement pour des associations caritatives ou à caractère humanitaire, s’engagent à respecter le présent code et à demander les mêmes conditions de travail que s’ils étaient payés.

Pour tout conseil ou demande particulière n'hésitez pas à nous contacter.